Décortiquées ou non, surgelées ou fraîchement pêchées, les crevettes nordiques se vendent toujours cuites, donc prêtes à manger. D’avril à juin, jusqu’à l’arrivée du homard (qui prend alors la vedette et les déloge des étals), les poissonneries et la plupart des supermarchés les proposent non décortiquées (avec tête, carapace et oeufs minuscules). À partir de juin, on les trouve surtout décortiquées, et ce, jusqu’à la fin de décembre environ, en fait jusqu’à ce que la glace rende la pêche impraticable. Autrement, on les trouve surgelées ou décongelées.
Toujours choisir des crevettes ayant une belle couleur rosée et une douce odeur de mer. Écarter celles qui sont visqueuses ou molles. Un conseil : si on n’en trouve pas de fraîches, privilégier celles qui sont surgelées (sans givre et non desséchées) plutôt que décongelées. C’est une meilleure garantie de fraîcheur.
Au réfrigérateur, ces petits crustacés (décortiqués ou non) se conservent deux ou trois jours. S’ils ont été décongelés, ils se conserveront 24 heures. Les crevettes surgelées gardées au congélateur devraient idéalement être consommées dans un délai d’un mois.
Placer les crevettes surgelées au réfrigérateur jusqu’à ce qu’elles soient décongelées. Comme elles sont de petite taille, on peut les cuisiner même si elles ne sont pas complètement dégelées. Bien égoutter le surplus de liquide ou les éponger doucement à l’aide d’essuie-tout.
Si elles ne sont pas décortiquées ni surgelées, les servir telles quelles à l’apéro. C’est un pur délice à savourer en deux étapes : on grignote d’abord les oeufs qui recouvrent la surface, puis on enlève la tête et la carapace pour déguster la chair.
Décortiquées, elles se cuisinent dans des mets chauds ou froids : mousses, trempettes, amuse-gueule, salades, sushis, wraps, oeufs mimosa, verrines, aspics, guedilles, crêpes farcies, pâtes...
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Les délicieuses crevettes nordiques sont faibles en gras et, comparativement à celles importées d’Asie, renferment cinq fois plus d’oméga-3, deux fois plus de protéines et au moins cinq fois plus de vitamine E. Contrairement à leurs cousines des mers chaudes, elles ne contiennent aucun additif chimique comme le phosphate de sodium ou les sulfites. Il s’agit également d’une excellente source de sélénium, un antioxydant qui aide au bon fonctionnement du système immunitaire, et de phosphore, qui contribue à la santé des os et des dents.
Le mot crevette viendrait de chevrette ou petite chèvre, animal qui, comme ce petit crustacée, se déplace en sautillant. C’est bien le terme crevette nordique qui doit être employé, même si l’appellation de Matane lui colle à la carapace parce que c’est dans cette ville que fut construite la première usine de transformation au Québec, en 1966. On y a aussi tenu pendant des années le Festival de la crevette.
La pêche aux crevettes nordiques dans l’est du Canada a obtenu la certification MSC (du Marine Stewardship Council, un organisme indépendant sans but lucratif). Cela garantit que les crevettes nordiques issues du golfe et de l’estuaire du Saint-Laurent ont été pêchées selon des conditions d’exploitation durable qui protègent l’écosystème. Autre bon point en leur faveur : ces crustacés sauvages, sains et abondants, ne requièrent pas, contrairement à ceux d’élevage, l’emploi de toutes sortes de désinfectants qui polluent l’environnement.
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