Plusieurs nutritionnistes s’intéressent aux raisons qui motivent nos choix alimentaires, que ce soit notre budget, la disponibilité de la nourriture, notre santé, les contraintes de temps, ou encore l’impact environnemental de ce que nous consommons.
Il n’existe pas de régime unique qui convient à tous les individus. Mais le flexitarisme – moins de viande et davantage d’aliments de source végétale – gagne de plus en plus d’adeptes en offrant plusieurs avantages: faible coût, valeur nutritive élevée, production durable, en plus d’être le modèle alimentaire recommandé pour prévenir de nombreux problèmes de santé, dont les maladies du cœur, les accidents vasculaires cérébraux et certains types de cancer.
C’est pourquoi le régime santé planétaire arrive à point. Élaboré par un comité d’une quarantaine d’experts mondiaux de plusieurs domaines nommé Commission EAT-Lancet sur l’alimentation, la planète et la santé, ce régime représente un consensus scientifique pour une alimentation saine issue d’une production durable.
À quoi ressemble ce régime santé planétaire? En majorité de source végétale, il fait la part belle aux légumes, aux fruits, aux grains entiers et aux légumineuses, tout en permettant de consommer poisson, viande et produits laitiers en petite quantité. Il s’approche beaucoup du nouveau Guide alimentaire canadien, qui privilégie les aliments de source végétale en limitant la consommation de viande, de produits laitiers, de sucre et d’aliments ultratransformés.
Dans le régime santé planétaire, la viande, les produits laitiers et le sucre ne sont pas bannis, mais leur quantité est restreinte. Les aliments de source végétale, comme les légumes, les fruits et les légumineuses sont mis en valeur. La raison? L’élevage animal est dommageable pour l’environnement. Il accélère les changements climatiques à cause des émissions de gaz à effet de serre qu’il produit, en plus d’utiliser de grandes quantités d’eau potable. La culture des légumes, des grains et des légumineuses est beaucoup moins exigeante pour la planète.
On privilégie:
On peut consommer:
On limite:
Cela fait déjà un moment qu’on nous recommande de privilégier une alimentation de source végétale. Ce qui est nouveau, ici, c’est l’objectif: «parvenir à des régimes de santé planétaire pour près de 10 milliards de personnes d’ici 2050.» En effet, il n’est pas seulement question de notre façon de nous alimenter comme individus, comme communauté, ni même comme État. Il s’agit d’opérer un changement radical à l’échelle mondiale.
Les signataires du rapport sont unanimes: la planète est en danger. Ils affirment que «la production alimentaire mondiale menace la stabilité climatique et la résilience des écosystèmes. Elle constitue le principal facteur de dégradation de l’environnement et de la transgression des limites planétaires.»
L’appellation «régime alimentaire planétaire» a été choisie par le comité de scientifiques pour nous rappeler que nous devons nous préoccuper non seulement de notre santé individuelle, mais également de celle de notre planète et de tous ses écosystèmes.
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