De 20 à 30 grammes par jour. Les fibres, qui se divisent en deux catégories, sont les parties des fruits, légumes, légumineuses, noix et céréales à grains entiers qu’on ne digère pas. On les élimine, quoi. Mais avant de partir, elles savent se rendre utiles. Les fibres dites solubles forment un gel quand elles se dissolvent dans l’eau (d’où l’importance d’en boire !). Ce gel ralentit la digestion, nous évitant ainsi de tomber à corps perdu dans la boîte de biscuits en après-midi. Les fibres insolubles, elles, se gorgent d’eau plutôt que de s’y dissoudre, ce qui a pour effet de grossir les selles. Cette augmentation de volume stimule les muscles du tube digestif, qui évacuent ensuite la cargaison en douceur… Bref, les fibres constituent d’excellentes alliées contre la constipation.
Même un gain de poids léger peut causer du reflux gastrique, à cause de la pression qu’exerce la graisse sur l’estomac, selon des études. On connaît la recette pour s’en départir, depuis le temps qu’on nous la rabâche : moins de sucreries, d’aliments gras, d’alcool… Qui sont en partie responsables des gaz, ballonnements et aigreurs d’estomac.
L’exercice, eh oui, on n’en sort pas. Pas moyen d’être paresseuse tranquille. Une promenade après un repas favorise la digestion en augmentant la motilité intestinale – une expression élégante pour désigner l’envie d’aller au petit coin. La pire gaffe: s’offrir un roupillon postfestin. Le contenu gastrique est alors tenté de remonter dans l’œsophage.
Trois repas par jour, matin, midi, soir. Et pas de grignotage, à moins que la collation contienne moins de 500 calories. Autrement, ça oblige l’organisme à relancer trop souvent le processus de digestion. Notre estomac n’aime pas non plus recevoir un sandwich en quatre secondes et quart, au pas de course entre deux étages du bureau. En avalant vite, on fait entrer beaucoup d’air en même temps que la nourriture… D’où la désagréable sensation de se muer en bonhomme Michelin (l’estomac peut quadrupler de volume!). Et les éructations disgracieuses…
Les gentilles bactéries qui peuplent le tube digestif fascinent les scientifiques – à l’heure actuelle, plus de 10 000 recherches explorent leurs propriétés. Pour le moment, il a été démontré que les capsules de probiotiques renfermant au moins 10 milliards de bactéries par portion sont efficaces pour combattre la diarrhée induite par les antibiotiques et pour soulager le syndrome du côlon irritable (dont souffre une personne sur cinq !). Les probiotiques diminuent la douleur et prennent la place des mauvaises bactéries, celles qui nous rendent malades.
Sources : Marie-Pier Bachand, gastroentérologue, Université de Sherbrooke ; Mickael Bouin, gastroentérologue, Université de Montréal ; Fondation canadienne de la santé digestive.
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